Détour en eaux froides

Le squelette de cet esturgeon est constitué de cartilages. Ses barbillons, situés à l’avant de sa bouche, lui permettent de chercher sa nourriture dans le sable. Comme c’est le cas pour les espèces plus grandes (bélouga, sevruga…), ses œufs sont utilisés pour la fabrication du caviar.

L'anguille, A. anguilla, est un poisson d'eau douce originaire d'Europe. Abondante jusque dans les années 1980, elle a subi de plein fouet les effets de la surpêche. Elle est considérée comme une espèce en danger critique d'extinction en France et dans plusieurs pays voisins.

Le poisson rouge, Carassius auratus, appelé Goldfish en anglais, est originaire d'Asie centrale et orientale. Sa forme sauvage se rencontre à l'état naturel du bassin du fleuve Amour en Russie jusqu'au Fleuve Rouge (Yuan Jiang) au Viêt Nam. Poisson emblématique des bassins et des aquariums, il existe de nombreuses variétés résultant d'une longue histoire d'élevage et de sélections. Les premières introductions en bassin dateraient d'il y a environ 2.000 ans en Chine.

Ce poisson très commun dans nos étangs fait l'objet d'une pêche sportive. Il en existe plusieurs variétés : la carpe à écailles, la « carpe miroir » (grandes écailles) et la « carpe cuir » (peau nue). Sa nourriture donne à sa chair une odeur de vase qui disparaît après quelques jours passés dans un vivier. Elle est très appréciée dans l’est de l’Europe.

La perche commune est une espèce prédatrice originaire d'Europe. Elle est principalement piscivore mais se nourrit également d'écrevisses et d'organismes benthiques comme les larves d'insectes. C'est un poisson très vorace qui chasse essentiellement à l'aube et au crépuscule, lorsque les proies sont moins méfiantes.

Le gardon est un poisson très commun de nos étangs. La reproduction a lieu d'avril à juin, la femelle dépose entre 150 000 et 200 000 œufs sur la végétation, des graviers… Ses effectifs sont en progression partout en Europe. Il profite du réchauffement des eaux dans les zones urbaines et de la canalisation des cours d'eau.

Le chevesne peut non seulement rentrer en compétition avec la truite, mais aussi consommer ses alevins. La reproduction a lieu d'avril à juin, la femelle dépose ses œufs sur des pierres, des plantes… Les pêcheurs apprécient sa combativité mais sa chair est peu consommée car elle contient beaucoup d’arêtes.

Cette espèce est particulièrement résistante aux variations de température, au manque d'oxygène et même à certaines pollutions chimiques. Les nageoires pelviennes du mâle sont plus grandes que celles de la femelle. Contrairement à une idée reçue, le mucus sécrété par la peau des tanches ne soigne pas les autres espèces de poissons.