Découvrez les poissons du genre Pateobatis

Le genre Pateobatis regroupe cinq espèces de raies appartenant à la famille des Dasyatidae, communément appelées raies pastenagues. Ces espèces sont largement réparties dans les eaux tropicales et subtropicales de l’océan Indien et de l’ouest de l’océan Pacifique.
Les raies du genre Pateobatis présentent les traits distinctifs des raies pastenagues, avec des variations spécifiques selon les espèces. Leur corps arbore une forme de disque ovale ou rhomboïdal, généralement plus large que long. Les nageoires pectorales, qui s’étendent latéralement, confèrent à ces raies leur silhouette aplatie caractéristique.
La queue, longue et effilée, est équipée d’un ou plusieurs aiguillons venimeux situés à sa base, utilisés comme moyen de défense contre les prédateurs.
La coloration dorsale varie du brun clair au gris foncé, parfois ornée de motifs tachetés ou uniformes, offrant un camouflage efficace sur les substrats sableux ou vaseux. La taille des individus diffère selon les espèces, certaines pouvant atteindre une largeur de disque de plus de 2 mètres.
Ces raies possèdent des spiracles (ouvertures respiratoires) situés sur le dessus de la tête, leur permettant de respirer lorsqu’elles sont partiellement enfouies dans le sable.
Le genre Pateobatis est présent dans les eaux tropicales et subtropicales de l’océan Indien et de l’ouest de l’océan Pacifique, depuis les côtes de l’Afrique orientale jusqu’à celles de l’Australie et de l’Asie du Sud-Est.
Ces espèces privilégient les habitats côtiers, tels que les fonds sableux ou vaseux et les zones proches des récifs coralliens. Certaines peuvent également fréquenter les estuaires et les lagunes. Les raies pastenagues passent une grande partie de leur temps près des fonds marins, souvent partiellement enfouies, ne laissant dépasser que leurs yeux et spiracles.
Ces raies sont carnivores benthiques, se nourrissant principalement d’organismes vivant sur ou dans les fonds marins, tels que les crustacés, les mollusques et les petits poissons. Elles détectent leurs proies grâce à leurs ampoules de Lorenzini, des organes électrosensibles leur permettant de percevoir les faibles signaux électriques émis par leurs proies.
Les Pateobatis se reproduisent par viviparité aplacentaire. Les embryons se développent à l’intérieur de l’utérus, où ils sont nourris par un liquide riche en protéines, appelé histotrophe (ou « lait utérin »), sécrété par la mère. À leur naissance, les jeunes sont entièrement formés et prêts à survivre de manière autonome.
Plusieurs espèces du genre Pateobatis figurent dans différentes catégories de menaces établies par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette classification souligne l’importance d’une gestion durable des populations pour garantir leur préservation dans leurs habitats naturels.