poisson éléphant
Nom scientifique | Gnathonemus petersii |
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Descripteur | Günther |
Année description | 1862 |
Statut IUCN (Monde) | LC |
Famille | Mormyridae |
Genre | Gnathonemus |
Introduction
Issu des cours d'eau et des lacs d'Afrique de l'Ouest, le poisson éléphant est un poisson électrique de la famille des Mormyridae.
Qui est-il ?
Le genre Gnathonemus
Le genre Gnathonemus regroupe des poissons de la famille des Mormyridae, tous issus d'Afrique de l'Ouest et du bassin du Nil. Ce genre regroupe des poissons appelés communément les poissons éléphants.
Gnathonemus vient du grec gnathos, mâchoire, et nema, fil ou filament.
Toutes les espèces de Mormymiridae possèdent un organe électrique leur permettant de communiquer et de se localiser. L’impulsion électrique est de faible intensité et ne semble pas servir à électrocuter d'éventuelles proies.
Ces impulsions permettent de les repérer dans des eaux sombres ou la nuit.
Le cerveau est complexe, il permet d'analyser et interpréter les émissions électriques. L'organe émetteur se situe sur le pédoncule caudal. Il s'agit d'une modification de cellules musculaires (myocytes) en cellules électriques (electrocytes). Le poisson émet en permanence un signal électrique sous forme d’impulsions ou de clics plus ou moins rapprochés et crée un champ électrique autour de lui. Les organes récepteurs se trouvent au niveau de la tête. Toute déformation du champ électrique sera analysé en continu et permettra de repérer d'autres animaux ou des obstacles. Cette particularité permet à ces poissons de se déplacer dans des eaux troubles sans utiliser leur vue.
Les clics à fréquence stable émis lors de l'analyse du terrain peuvent s’accélérer lorsque le poisson remarque un objet ou lorsqu’il échange des informations avec un autre Mormyridae. Pour se faire, l’animal s’approche en marche arrière, la queue orientée vers l’objet pour que l'organe émetteur soit au plus près. Ce comportement est observable lorsqu’on met la main dans un aquarium de Mormyridae. On peut aussi observer les poissons communiquer tête-bêche. Cette communication permet une hiérarchie de groupe avec un dominant. Elle permet aussi d’alerter sur un danger.
Il est possible de transformer les impulsions électriques en son pour les “écouter”. Pour cela, il est nécessaire de se munir d’une enceinte avec un micro, de sectionner le câble du micro, dénuder et espacer les deux câbles. En approchant les parties nues du câble d’un poisson, il est possible d’entendre les impulsions électriques : des cliquetis émis par les poissons. C’est cette technique qu’utilise les scientifiques pour localiser des Mormymidiae dans leur milieu naturel.
Morphologie
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Type
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Taille moyenne28 cm
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Taille maximale35 cm
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Longévité10 ans
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FormeOvale
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Motifrayures verticales
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Type
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Taille moyenne28 cm
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Taille maximale35 cm
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Longévité10 ans
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FormeOvale
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Motifrayures verticales
Comment reconnaître le poisson éléphant ?
Le corps est allongé, noir, comprimé latéralement. La nageoire dorsale est très en arrière, au même niveau que la nageoire anale. Les nageoires épaisses participent à la locomotion. Deux bandes blanches traversent le corps horizontalement. La première s'étend du premier rayon de la nageoire dorsale au premier rayon de la nageoire anale, la deuxième joint le milieu des deux nageoires. Ces bandes blanches s'atténuent avec l'âge.
La nageoire caudale est homocerque en forme de V. Malgré les apparences, la trompe n'est pas le nez, il s'agit d'une excroissance située sur la mâchoire inférieure du poisson. Celle-ci sert à fouiller le sol à la recherche de petites proies. La bouche, de petite taille, se situe au-dessus de la « trompe ».
Cette espèce possède un organe électrique émetteur au niveau du pédoncule caudal et un organe électrique récepteur au niveau de la tête.
Différences entre mâles et femelles
Il n'existe pas de dimorphisme sexuel visible chez cette espèce.
Mode de vie & Comportement
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régimecarnivore
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Sociabilitévivant en banc
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territorialitéNon
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Rythme biologiqueDiurne
Ce poisson éléphant vit en banc en milieu naturel, une hiérarchie existe entre les individus du même banc. Le poisson éléphant n'est pas connu pour être très agressif avec les poissons de son espèce ou d'espèce différentes. Cependant, en milieu clos, il arrive que des individus s'entretuent.
Le Gnathonemus petersii se déplace le long du fond en fouillant le substrat avec sa trompe à la recherche de microorganismes aquatiques. La chasse a lieu de préférence lorsque la luminosité est faible ou la nuit.
Reproduction
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Mode de reproductiondont le mode de reproduction est encore inconnu
Le poisson éléphant est un poisson dont le mode de reproduction est encore inconnu.
Espèce inoffensive
Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.
D'où vient-il ?
État de conservation des populations (IUCN)
Présence géographique & État des populations
Cette espèce semble être très répandue dans le bassin du Congo. Elle est également présente dans le lac Tanganyika et dans le bassin fluvial du Niger. Des observations réalisées dans le lac Kivu paraissent erronées.
Expéditions naturalistes - JBL
Quel est son habitat ?
Caractéristiques du milieu naturel
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Température22 - 28 °C
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pH (acidité)6 - 8
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gh (dureté)5 - 19
Présentation du biotope
Le poisson éléphant vit en eau douce, dans les fleuves, rivières et lac d'Afrique centrale. L'eau est généralement chargée en tanin ou en matières en suspension rendant la visibilité très mauvaise. Cette espèce évolue sur les fonds sableux et vaseux dans des zones fortement plantées et jonchées de bois morts.
Maintenance en captivité
Non recommandée
Nous déconseillons la maintenance de cette espèce en aquarium. Cette dernière a des besoins impondérables qui, non respectés, engendrent un stress important pouvant mener à la diminution de son espérance de vie, à l'arrêt de sa croissance ou au développement de pathogènes.
Cette espèce est connue pour être particulièrement sensible et difficile à maintenir en captivité.
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Pour aller plus loin
Sources & Réalisation
Participation & Validation
L'équipe de Fishipédia et les contributeurs spécialistes s'engagent à apporter un contenu de haute qualité. Cependant, bien que l'information soit issue de sources scientifiques ou de témoignages d'expériences de spécialistes, les fiches peuvent contenir des imprécisions.
Adrien Falzon
Benoit Chartrer
Références bibliographiques
BRAIN AND BODY OXYGEN REQUIREMENTS OF GNATHONEMUS PETERSII, A FISH WITH AN EXCEPTIONALLY LARGE BRAIN - GÖRAN E. NILSSON - Journal of Experimental Biology - 1996.
FINDING FOOD: SENSES INVOLVED IN FORAGING FOR INSECT LARVAE IN THE ELECTRIC FISH GNATHONEMUS PETERSII - GERHARD VON DER EMDE - HORST BLECKMANN - Journal of Experimental Biology - 1998.
MOLECULAR SYSTEMATICS OF THE AFRICAN ELECTRIC FISHES (MORMYROIDEA: TELEOSTEI) AND A MODEL FOR THE EVOLUTION OF THEIR ELECTRIC ORGANS - JOHN P. SULLIVAN - SÉBASTIEN LAVOUÉ - Carl D. HOPKINS - Journal of Experimental Biology - 2000.
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