Maylandia à queue jaune

Nom scientifique Maylandia flavicauda
Descripteur LI, Konings & Stauffer
Année description 2016
Statut IUCN (Monde) DD
Famille Cichlidae
Genre Pseudotropheus
Maylandia flavicauda Maylandia flavicauda

Introduction

Maylandia flavicauda, plus communément appelé Maylandia à queue jaune, est un poisson vivant en eau douce originaire d'Afrique.

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Qui est-il ?

Le genre Pseudotropheus

Le lac Malawi compte plus de 450 espèces de cichlidé divisés en deux groupes principaux, les mbunas, inféodés aux zones rocheuses, et les haplos, qui eux résident dans les zones sableuses et pélagiques. Les Pseudotropheus appartiennent au groupe des mbunas et sont proches, entre autre, des genres Cyathochromis, Cynotilapia, Genyochromis, Gephyrochromis, Labeotropheus, Labidochromis, Maylandia, Melanochromis, Tropheops et Petrotilapia.  Ils font partie de la sous-famille des Pseudocrenilabrinae.

La communauté aquariophile a toujours été particulièrement intéressée par les cichlidés des grands lacs africains. Des espèces étaient importées chez certains passionnés avant même qu'elles ne soient officiellement décrites. Il est probable que le fort intérêt développé pour les Pseudotropheus, et plus globalement pour les mbunas, ait eu des répercussions sur les avancées scientifiques réalisées.

La plupart de ces cichlidés de petite taille vivent dans les zones rocheuses du lac, parfois dans des aires très localisées. Quelques espèces sont présentes en zones sableuses et ont un mode de vie lié à la présence d'escargot. Toutes les espèces sont endémiques au lac Malawi, en Afrique de l'Est. En termes de comportement, ces poissons protègent leur progéniture et sont territoriaux. Certaines espèces sont connues pour leur forte agressivité en période de reproduction. En anglais, ces dernières sont parfois appelées les Pseudotropheus "Agressive".

Certaines espèces sont exclusivement carnivores, d'autres herbivores et plusieurs sont omnivores. Une partie d'entre elles a également développé un régime alimentaire hyper spécialisé. Certaines sont spécialisées dans la chasse aux escargots, au moins une espèce est détritivore et se nourrit de parasites d'autres espèces.

En 2019, on compte 16 ou 17 espèces de Pseudotropheus selon Fishbase (l'une des espèces recensées pourrait être un synonyme). Des recherches sont toujours en cours pour finaliser une taxonomie rendue compliquée par la grande diversité de mbunas. Le genre des Pseudotropheus a longtemps compté un grand nombre d'espèces et a posé des complications à la communauté scientifique. Il a été longtemps un sujet de discorde. En 1984, le trop grand nombre d'espèces a mené à une crise et des travaux ont été entrepris par plusieurs ichtyologues.

Ainsi, le complexe des Pseudotropheus tropheops a été déplacé dans le genre Tropheops. Dans les années 1990, deux groupes de scientifiques ont travaillé sur la réorganisation du complexe du Pseudotropheus zebra, ce qui a donné naissance aux genres Maylandia et Metriaclima. Cependant, seul le genre Maylandia est considéré comme valide car les travaux relatifs à ce nouveau genre ont été réalisés et validés en amont de ceux menant à la création du genre Metriaclima.

Selon l'IUCN, sur les 16 ou 17 espèces recensées, l'une est en danger critique d'extinction, l'une est en danger, et 5 sont classées comme "Quasiment Menacées", dont l'espèce type du genre, P. williamsi. Toujours selon l'IUCN, la principale menace à ce jour est la pêche non durable pratiquée pour le commerce aquariophile. Certaines espèces de poisson ayant des aires de répartition très limitées, les populations peuvent facilement se retrouvées fragmentées ou appauvries. Sous un certain seuil, les populations ne sont plus capables de se développer et finissent par être remplacées par des concurrents vivant dans les mêmes niches écologiques.

Morphologie

  • Taille moyenne
    8 cm
  • Taille maximale
    10 cm
  • Longévité
    7 ans
  • Taille moyenne
    8 cm
  • Taille maximale
    10 cm
  • Longévité
    7 ans

Comment reconnaître le Maylandia à queue jaune ?

Le Maylandia à queue jaune mesure autour de 8 cm. Les mâles dominants peuvent cependant atteindre 10 cm.

Différences entre mâles et femelles

Le mâle adulte est plus grand que la femelle.

Mode de vie & Comportement

  • régime
    herbivore
  • Sociabilité
    vivant en petit groupes
  • territorialité
    Oui
  • Rythme biologique
    Diurne

Cette espèce a tendance à facilement se stresser : ce mal-être se caractérise par l'apparition de barres noires marquées sur l'ensemble de son corps.

Le Maylandia à queue jaune est un poisson vivant en petit groupes qui réside naturellement à proximité du fond. Les membres de chaque groupe s'organisent autour d'une hiérarchie bien établie. C'est une espèce herbivore au tempérament plutôt vif. Naturellement, le Maylandia à queue jaune a tendance à creuser le sable et à transformer son environnement.

Le Maylandia à queue jaune est un animal territorial qui ne tolère aucune incursion dans sa zone de vie. Particulièrement virulente contre ses voisins territoriaux, cette espèce peut provoquer des combats musclés. En recherche constante de domination, les mâles dominants de cette espèce ne se supportent pas. La bataille entre deux individus peut être intense et violente. Elle entraînera la soumission et parfois même la mort d'un des protagonistes.

Reproduction

  • Mode de reproduction
    ovipare incubateur buccal
  • Polygamie
    Oui

Le Maylandia à queue jaune est un poisson ovipare incubateur buccal. Chez cette espèce, les mâles dominants sont polygames et se reproduisent chaque saison avec plusieurs femelles.

Espèce inoffensive

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

D'où vient-il ?

État de conservation des populations (IUCN)

Monde : DD

Quel est son habitat ?

Caractéristiques du milieu naturel

  • Température
    23 - 28 °C
  • pH (acidité)
    7.5 - 8.5
  • gh (dureté)
    8 - 15
  • Courant
    Lent et Stagnant

Présentation du biotope

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Maintenance en aquarium

Déontologie

Afin de préserver la vie sauvage, si vous faîtes l'acquisition de cet animal, il ne doit pas être relâché en milieu naturel. Voir aussi, la charte Fishipedia.

Fishipédia soutient la pratique d'une aquariophilie responsable et respectueuse de l'environnement. Nous encourageons la maintenance si celle-ci est motivée par le désir de comprendre le fonctionnement biologique du vivant et si elle est réalisée dans le respect de la vie animale.

Nous pensons que l'aquariophilie est une ouverture à la découverte des milieux aquatiques, en particulier d'eau douce, et que cette connaissance est nécessaire pour mieux protéger et respecter ces environnements. Logiquement, nous réfutons l'achat compulsif d'animaux qui ne trouveraient pas une place suffisante et / ou adaptée dans l'aquarium hôte.

Recommandations générales

  • Volume min
    300 litres
  • Population min
    non renseigné
  • Température
    23 - 28 °C
  • pH (acidité)
    7.5 - 8.5

Caractéristiques

  • Difficulté d'élevage
    très difficile
  • Robustesse
    tolérant
  • Comportement
    moyennement agressif
  • Disponibilité
    occasionel

Matériel recommandé chez nos partenaires

Rappels généraux

Il est fortement conseillé de lire la fiche complète dédiée et de se renseigner sur les retours d'expériences de maintenance de l'animal envisagé, ceci afin d'éviter tout conflit potentiel dont la finalité est généralement la mort de l'individu (ou des autres habitants). Il est important de ne pas surcharger son aquarium pour limiter la pollution. La maintenance en sera facilitée.

En eau douce, à l'état sauvage, les animaux sont soumis aux conditions météorologiques et vivent dans des eaux dont les caractéristiques sont souvent variables. Les conseils donnés par notre équipe pour la maintenance en aquarium sont des estimations et ne peuvent être assimilés à des données scientifiques. Les spécimens sauvages sont plus difficiles à élever que ceux issus de l'élevage. Certains traits de caractère peuvent également avoir évolué.

Conseils de maintenance et entretien de l'aquarium

Le démarrage d'un aquarium est une partie primordiale pour l'équilibre et le bien-être des poissons. Lorsque l'on met en eau un aquarium, l'eau passe naturellement par un cycle biologique : le cycle de l'azote. Celui-ci dure environ trois semaines. Tous les 2 jours, nous vous conseillons de tester votre eau jusqu'à ce que le taux de nitrite soit à zéro pendant plusieurs jours d'affilée.

Pour accélérer ce cycle, vous pouvez utiliser un activateur de bactéries comme JBL Denitrol. Cette solution riche en bactéries vivantes et enzymes permet une mise en place rapide du cycle de l'azote. Les poissons peuvent alors être introduits plus rapidement.

Il est important de tester l'eau de son aquarium régulièrement pour maintenir un environnement sain pour les poissons et les autres habitants. Les tests d'eau permettent de mesurer les niveaux de différents paramètres tels que le pH, la dureté totale, ainsi que les taux de nitrates, de nitrites et d'ammoniaque.

Pour réaliser ces tests, vous pouvez utiliser des produits d'analyse spécialisés tels que JBL ProScan qui permet de réaliser un diagnostic de l'eau directement via un smartphone. Il existe également des coffrets de tests plus classiques de bandelettes, comme JBL PROAQUATEST.

En cas d’usage de l’eau du robinet, vous pouvez utiliser un conditionneur d’eau de type Biotopol de JBL pour éliminer les substances nocives comme le chlore, le cuivre, le plomb et le zinc. Les conditionneurs d'eau garantissent une meilleure santé aux poissons et une meilleure croissance des plantes.

Le chlore et la chloramine sont dangereux pour la santé des animaux. Utilisés pour désinfecter l'eau, ces agents sont présents en quantité non négligeable dans l'eau du robinet. Nous conseillons d'utiliser un anti-chlore lors de chaque changement d'eau. Outre le chlore, des traitements et médicaments vendus pour l'aquariophilie contiennent parfois des métaux lourds dangereux à forte dose.

Informations spécifiques pour le Maylandia à queue jaune

Le Maylandia à queue jaune est une espèce qui vit naturellement à une température comprise entre 23 °C et 28 °C. Pour une bonne maintenance, la température ne devrait jamais dépasser les 31°C sur de longues périodes. La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 50mg/L. Pour garder une eau propre et non polluée, prévoyez un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d'eau.

Le Maylandia à queue jaune est une espèce dont la maintenance est plutôt reservée à des aquariophiles avertis. Elle ne pourra être réalisée avec succès qu'en effectuant un minimum de travail de documentation. Les conditions particulières d'élevage peuvent facilement entraîner la mort de l'espèce ou d'autres animaux.

Cette espèce est généralement disponible dans le commerce spécialisé ou auprès des clubs aquariophiles. Les spécimens issus d'élevage de longue date sont un peu plus faciles à élever mais il faut respecter les paramètres d'eau particuliers.

Poisson constructeur

Ce poisson a la particularité de creuser son territoire dans le sable. De ce fait, il est susceptible de déraciner les plantes et de modifier le décor de l'aquarium.

Incompatibilités formelles

Attention, le Maylandia à queue jaune est incompatible avec les végétaux.

Cohabitation & Environnement

Étant un poisson vivant en petit groupes, il convient d'installer au moins 0 individus dans un aquarium de 300 litres minimum (pour 120 cm de façade). La maintenance en groupe est une condition sine qua non pour s'assurer de leur bien-être. Les individus esseulés ont tendance à rapidement se stresser et deviennent particulièrement sensibles aux maladies.

Le Maylandia à queue jaune est pourvu d’un fort caractère. Sa maintenance avec des voisins territoriaux dans un volume inadapté engendrera du stress chez ses voisins. En effet, il n'hésitera pas à combattre pour protéger son territoire et pour dominer ses voisins. Il est important de bien réfléchir à la constitution de la future population pour éviter ce genre de désagrément. L'aquarium devra être agencé pour chaque espèce puisse définir confortablement son propre territoire.

Les mâles de cette espèce ne se supportant pas, la maintenance de plusieurs d'entre eux dans un même bac est fortement déconseillé.

Ce poisson étant polygame, le mâle doit toujours être maintenu avec plusieurs femelles. Un ratio de trois femelles pour un mâle semble être un bon compromis pour la constitution du groupe.

Attention, cette espèce n'apprécie guère les plantes et prendra un malin plaisir à les détruire, les déraciner ou à les grignoter. Il ne sera pas possible de réaliser un aquarium planté en sa présence.

Conseils pour la maintenance en eau basique

Le Maylandia à queue jaune vivant naturellement dans une eau basique, la présence de roches calcaires de type meulière ou travertin améliorera son environnement. Il est également conseillé d'ajouter du sable avec un apport de sels spécifiques pour stabiliser le pH, à jauger en fonction de la dureté de l'eau utilisée.

Conseils pour l'alimentation

Le Maylandia à queue jaune est herbivore.

La base de son alimentation en aquarium peut être constituée de salade ébouillantée et d'épinards.

Cette espèce peut être nourrie avec des aliments secs (paillettes, granulés), de la nourriture fraîche et de la nourriture congelée. Pour éviter les carences, il est recommandé de varier les types de nourriture.

Il convient de ne pas trop nourrir vos pensionnaires pour éviter de polluer l'eau. Pour la plupart des espèces, il est préférable de donner quelques petites portions chaque jour plutôt qu'un unique repas trop copieux.

Recommendations d'alimentation chez notre partenaire JBL - Gamme PRONOVO

Protocole de reproduction

  • Difficulté de maintenance
    accessible
  • Protection de la ponte
    Oui

La reproduction de cette espèce en aquarium est considérée comme accessible. Elle a idéalement lieu à une température avoisinant les 25 °C pour un pH de 7.5.

Risques d'hybridation

De manière générale, il est conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d'un même genre ou différentes variétés d'une même espèce pour éviter les risques d'hybridation.

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Sources & Réalisation

Participation & Validation

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Robert Allgayer

Robert Allgayer

En collaboration avec : Fédération Française Aquariophilie

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Modèle de fiche et contenu © Fishipedia - Reproduction non autorisée sans demande préalable - ISSN 2270-7247 - Dernière mise à jour le 09/11/2023

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