ramirezi

Nom scientifique Mikrogeophagus ramirezi
Descripteur Myers & Harry
Année description 1948
Statut IUCN (Monde) LC
Famille Cichlidae
Genre Mikrogeophagus
Mikrogeophagus ramirezi Mikrogeophagus ramirezi

Introduction

Mikrogeophagus ramirezi, communément appelé ramirezi, est un cichlidé nain originaire des Llanos, une vaste plaine située dans le bassin de l'Orénoque entre la Colombie et le Venezuela.

fut initialement nommé Apistogramma ramirezi en 1948. Il changea plusieurs fois de nom de genre (dont Microgeophagus) avant que le Dr. Kullander du Musée d'Histoire Naturelle suédois valide son actuel nom scientifique.

Qui est-il ?

Le genre Mikrogeophagus

En 2020, le genre Mikrogeophagus ne comprend que deux espèces : M. altispinosus et M. ramirezi. Ces deux espèces naines se rencontrent dans les eaux douces d'Amérique du sud.

Le genre Mikrogeophagus fait partie des plus controversés parmi les poissons d'eau douce d'Amérique. Il a fallu au moins une trentaine d'années pour officialiser ce nom. Aujourd'hui encore, on peut rencontrer les deux espèces sous d'autres dénominations : Apistogramma, pour le ramirezi, Crenicara pour l'altispinosus, et parfois Microgeophagus ou Papiliochromis pour les deux.

La première référence écrite d'une espèce du genre date de 1948, année au cours de laquelle un article paraît dans un magazine spécialisé sur les poissons d'ornement. On attribue cet écrit à William T. Innes. L'espèce, un Mikrogeophagus ramirezi, est décrite comme Apistogramma ramirezi par George S. Myers et Robert R. Harry.

Bien que morphologiquement différent des Apistogramma, le ramirezi reste nommé sous le genre Apistogramma pendant plusieurs années. En 1957, une première appellation sous Microgeophagus est relevé dans un livre sur les poissons d'aquarium. C'est en 1971, à la suite d'un écrit du spécialiste des poissons Axelrod, que le nom de genre Microgeophagus commence à s'imposer. À cette époque, des voix s'élèvent pour demander la redescription du ramirezi parmi les Geophagus, un genre proche constitué de cichlidés géophages d'Amérique du sud.

Dans les années 70, les confusions entre les deux espèces du genre sont fréquentes. Les ramirezis importés de Bolivie sont en fait des altispinosus. En 1977, Kullander décrit le genre Papiliochromis, avec comme espèce type le ramirezi. Le nouveau nom fut adopté largement, mais dans les années 80, plusieurs scientifiques de renom ont réaffirmé la prévalence du nom de genre Microgeophagus, alors orthographié Mikrogeophagus, en arguant que ce nom avait été évoqué avant Papiliochromis pour définir ces deux espèces.

Quelles sont les différences entre les Mikrogeophagus et les Apistogramma ?

Mikrogeophagus et Apistogramma diffèrent grandement dans leur morphologie et leur comportement, y compris au niveau du processus de reproduction.

Le dimorphisme est moins marqué chez les Mikrogeophagus, les femelles sont légèrement plus petites mais leurs couleurs sont très similaires aux mâles. Chez les Apistogramma, les mâles sont nettement plus grands et possèdent des nageoires plus élancées. Les couleurs entre mâles et femelles sont souvent très différentes. La femelle Mikrogeophagus possède une petite tâche latérale, qui est absente chez les femelles Apistogramma.

En ce qui concerne la reproduction, les Mikrogeophagus sont exclusivement monogames alors que plusieurs espèces d'Apistogramma sont polygames. Chez les Mikrogeophagus, les soins sont donnés par les deux parents, et la ponte a lieu sur des surfaces horizontales ou dans des fosses. Les Apistogramma pondent plus souvent sur le bois ou sur des surfaces verticales. Enfin, la femelle nettoient seule la ponte, pendant que le mâle protège le territoire.

Il semblerait que le ramirezi ait été initialement rangé parmi les Apistogramma à cause de sa petite taille et de la présence d'un lobe épibranchiale, bien que ce lobe soit bien plus grand chez les Mikrogeophagus.

En réalité, les Mikrogeophagus sont plus proches des grandes espèces géophages des genres Acarichthys, Biotodoma, Geophagus, Gymnogeophagus et Retroculus que des Apistogramma.

Morphologie

  • Type
  • Taille moyenne
    3 cm
  • Taille maximale
    4 cm
  • Longévité
    4 ans
  • Type
  • Taille moyenne
    3 cm
  • Taille maximale
    4 cm
  • Longévité
    4 ans

Comment reconnaître le ramirezi ?

Le ramirezi arbore une robe bleutée avec des teintes jaunes ou orangés au niveau de la tête. Il possède parfois des taches brunes plus ou moins marquées.

Il existe des variétés de ramirezi avec des couleurs particulières, notamment le ramirezi bleu électrique et le ramirezi gold. Ces deux variétés n'existent pas dans la nature et sont le fruit d'un long processus de sélections. Bien qu'appréciés dans le monde aquariophile, ces poissons ont peu de chance de se reproduire dans de bonnes conditions. Une étude a montré que les ramirezi mâles sont particulièrement attirés par la présence de la tâche rosée caractéristique des femelles.

Différences entre mâles et femelles

Les mâles sont légèrement plus grands que les femelles et ont une nageoire dorsale plus développée. Chez les individus sauvages, une tâche rosée est visible sur le ventre des femelles adultes.

Mode de vie & Comportement

  • régime
    omnivore à tendance carnivore
  • Sociabilité
    vivant en couple ou en groupe
  • territorialité
    Oui
  • Rythme biologique
    Diurne

Ce poisson timide vit naturellement en groupes épars ou en couple uni en période de reproduction. Il se rencontre dans les eaux peu profondes, caché dans la végétation. Dans certains contextes, des parades d'intimidation peuvent être observées chez les mâles.

Le ramirezi est un géophage. Il se nourrit en fouillant et filtrant le substrat. Son régime est omnivore à tendante carnivore.

Reproduction

  • Mode de reproduction
    ovipare qui pond sur substrat découvert

La reproduction a lieu en couple uni. Après une parade, la ponte a lieu dans la végétation ou dans une cuvette de sable, sur le sol. Durant toute cette période, les couleurs des poissons sont plus vives, et les parents deviennent plus territoriaux. Les parents prennent soin à tour de rôle de la ponte et protègent un temps les alevins.

La ponte comprend entre 150 et 500 œufs, d'un diamètre d'environ 1 mm. Ces derniers éclosent au bout d'une quarantaine d'heures à une température de 30°C. Les larves atteignent la nage libre au bout de 5 jours. Elles restent groupées, escortées par les deux parents pendant les premiers jours.

Espèce inoffensive

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

D'où vient-il ?

État de conservation des populations (IUCN)

Monde : LC

Présence géographique & État des populations

Mikrogeophagus ramirezi se rencontre dans les Llanos, une vaste plaine herbeuse située le long du bassin de l'Orénoque entre la Colombie et le Venezuela, en Amérique du Sud.

Où retrouver cette espèce (aquarium) ?

Quel est son habitat ?

Caractéristiques du milieu naturel

  • Température
    23 - 30 °C
  • pH (acidité)
    4.5 - 6.5
  • gh (dureté)
    1 - 6

Présentation du biotope

Dans la nature, ce poisson évolue à faible profondeur dans les rivières et les zones palustres. Il partage parfois sa zone de vie avec différentes espèces d'Apistogramma (A. hongsloi...). Il évolue à faible profondeur dans les zones à forte présence de végétaux (plantes aquatiques et palustres, matières organiques en décomposition, branches...).

Il est au contact de nombreuses espèces de Characins (cardinalisnéon simulanspoisson pingoin...), de Corydoras, d'Otocinclus, et, dans une moindre mesure, de Cichlidés de plus grande taille comme les Mesonauta ou les scalaires altum.

Le ramirezi réside dans une eau plutôt acide. L'acidification de l'eau provient de la décomposition des végétaux. Ce phénomène modifie la couleur de l'eau qui a tendance à se brunir. Dans certaines zones particulièrement riches en matières organiques, l'eau devient tellement teintée qu'on la caractérise d'eau noire.

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Maintenance en aquarium

Déontologie

Afin de préserver la vie sauvage, si vous faîtes l'acquisition de cet animal, il ne doit pas être relâché en milieu naturel. Voir aussi, la charte Fishipedia.

Fishipédia soutient la pratique d'une aquariophilie responsable et respectueuse de l'environnement. Nous encourageons la maintenance si celle-ci est motivée par le désir de comprendre le fonctionnement biologique du vivant et si elle est réalisée dans le respect de la vie animale.

Nous pensons que l'aquariophilie est une ouverture à la découverte des milieux aquatiques, en particulier d'eau douce, et que cette connaissance est nécessaire pour mieux protéger et respecter ces environnements. Logiquement, nous réfutons l'achat compulsif d'animaux qui ne trouveraient pas une place suffisante et / ou adaptée dans l'aquarium hôte.

Recommandations générales

  • Volume min
    80 litres
  • Population min
    2
  • Température
    23 - 30 °C
  • pH (acidité)
    6 - 6.8

Caractéristiques

  • Difficulté d'élevage
    difficile
  • Robustesse
    sensible
  • Comportement
    pacifique
  • Disponibilité
    courant

Matériel recommandé chez nos partenaires

Rappels généraux

Il est fortement conseillé de lire la fiche complète dédiée et de se renseigner sur les retours d'expériences de maintenance de l'animal envisagé, ceci afin d'éviter tout conflit potentiel dont la finalité est généralement la mort de l'individu (ou des autres habitants). Il est important de ne pas surcharger son aquarium pour limiter la pollution. La maintenance en sera facilitée.

En eau douce, à l'état sauvage, les animaux sont soumis aux conditions météorologiques et vivent dans des eaux dont les caractéristiques sont souvent variables. Les conseils donnés par notre équipe pour la maintenance en aquarium sont des estimations et ne peuvent être assimilés à des données scientifiques. Les spécimens sauvages sont plus difficiles à élever que ceux issus de l'élevage. Certains traits de caractère peuvent également avoir évolué.

Conseils de maintenance et entretien de l'aquarium

Le démarrage d'un aquarium est une partie primordiale pour l'équilibre et le bien-être des poissons. Lorsque l'on met en eau un aquarium, l'eau passe naturellement par un cycle biologique : le cycle de l'azote. Celui-ci dure environ trois semaines. Tous les 2 jours, nous vous conseillons de tester votre eau jusqu'à ce que le taux de nitrite soit à zéro pendant plusieurs jours d'affilée.

Pour accélérer ce cycle, vous pouvez utiliser un activateur de bactéries comme JBL Denitrol. Cette solution riche en bactéries vivantes et enzymes permet une mise en place rapide du cycle de l'azote. Les poissons peuvent alors être introduits plus rapidement.

Il est important de tester l'eau de son aquarium régulièrement pour maintenir un environnement sain pour les poissons et les autres habitants. Les tests d'eau permettent de mesurer les niveaux de différents paramètres tels que le pH, la dureté totale, ainsi que les taux de nitrates, de nitrites et d'ammoniaque.

Pour réaliser ces tests, vous pouvez utiliser des produits d'analyse spécialisés tels que JBL ProScan qui permet de réaliser un diagnostic de l'eau directement via un smartphone. Il existe également des coffrets de tests plus classiques de bandelettes, comme JBL PROAQUATEST.

En cas d’usage de l’eau du robinet, vous pouvez utiliser un conditionneur d’eau de type Biotopol de JBL pour éliminer les substances nocives comme le chlore, le cuivre, le plomb et le zinc. Les conditionneurs d'eau garantissent une meilleure santé aux poissons et une meilleure croissance des plantes.

Le chlore et la chloramine sont dangereux pour la santé des animaux. Utilisés pour désinfecter l'eau, ces agents sont présents en quantité non négligeable dans l'eau du robinet. Nous conseillons d'utiliser un anti-chlore lors de chaque changement d'eau. Outre le chlore, des traitements et médicaments vendus pour l'aquariophilie contiennent parfois des métaux lourds dangereux à forte dose.

Informations spécifiques pour le ramirezi

Le ramirezi est une espèce qui vit naturellement à une température comprise entre 23 °C et 30 °C. Pour une bonne maintenance, la température ne devrait jamais dépasser les 33°C sur de longues périodes. Le ramirezi est sensible aux changements brutaux de paramètres ainsi qu'aux produits chimiques. Son acclimatation en aquarium doit être réalisée avec un soin tout particulier pour éviter qu'il ne développe des maladies ou des faiblesses. La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 25mg/L. Pour garder une eau propre et non polluée, prévoyez un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d'eau.

Le ramirezi est une espèce dont la maintenance est plutôt reservée à des aquariophiles avertis. Elle ne pourra être réalisée avec succès qu'en effectuant un minimum de travail de documentation. Les conditions particulières d'élevage peuvent facilement entraîner la mort de l'espèce.

Cette espèce est particulièrement répandue dans le commerce aquariophile. Les animaux issus d'élevage de longue date sont généralement acclimatés à une température avoisinant les 26 °C dans une eau neutre.

Cohabitation & Environnement

Dans un contexte d'aquarium communautaire, il convient de maintenir un couple dans un volume minimum de 80 litres.

Étant de nature timide, il est conseillé de ne pas faire cohabiter le ramirezi avec des espèces territoriales de grande taille ou avec des poissons trop agressifs. Il peut aisément évoluer avec des voisins au tempérament pacifique.

Il peut être maintenu avec des espèces territoriales peu agressives, comme les discus. Attention cependant à prévoir un aménagement adéquat pour chaque espèce territoriale : chaque espèce devra bénéficier d'une surface et d'un décor lui permettant de juxtaposer son territoire à celui de ses voisins. Nous déconseillons sa maintenance avec des Nannacara ou des Apistogramma. Si vous souhaitez l'associer à d'autres cichlidés nains, nous vous recommandons plutôt les Dicrossus.

La sociabilité entre ramirezi étant bonne, vous pouvez augmenter vos chances de voir un couple se former en installant un groupe d'au moins 5 individus dans un volume de plus 160 litres. Sachez que dans un contexte d'aquarium communautaire, la chance de survie des alevins sera quasiment nulle. Après quelques pontes, il sera préférable d'isoler le couple ou de se séparer des autres membres du groupe.

Le ramirezi peut être accompagné d'un petit banc de poissons vivant à niveau intermédiaire, par exemple, des Nannostomus. L'espèce apprécie un environnement particulièrement riche en végétation. L'ajout de plantes lui offrira de nombreuses cachettes qui atténueront son éventuel stress.

Conseils pour la maintenance en eau acide

Le ramirezi vivant naturellement dans une eau acide, généralement en eau « noire » ou « tamisée », la mise en place d'une filtration sur tourbe est idéale pour son équilibre. L'ajout de feuilles en décomposition et de fruits d'aulnes peut sensiblement améliorer ses conditions de vie en augmentant naturellement l'acidité de l'eau.

Conseils pour l'alimentation

Le ramirezi est un géophage, il se nourrit en aspirant le substrat et en le filtrant. Cette espèce peut être nourrie avec des aliments secs (paillettes, granulés), de la nourriture fraîche et de la nourriture congelée. Pour éviter les carences, il est recommandé de varier les types de nourriture.

Comme pour tous les poissons, il convient de ne pas trop les nourrir pour éviter de polluer l'eau. Pour un poisson adulte, vous pouvez le nourrir une fois par jour.

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Protocole de reproduction

  • Protection de la ponte
    Oui

Le ramirezi se reproduit généralement sur substrat découvert, sur une large feuille ou dans une cuvette réalisée dans le sable ou dans les graviers.

La ponte peut contenir jusqu'à 500 œufs qui seront normalement protégés durant toute la phase d'incubation. Cependant, il arrive que les parents mangent leurs œufs. Si la ponte a lieu en aquarium communautaire, il est conseillé de retirer les œufs rapidement.

Si vous êtes en présence de parents consciencieux, les alevins éclosent au bout d'une quarantaine d'heures et atteignent la nage libre quatre jours après. À ce stade, le mâle protège généralement seul sa progéniture et poursuivra ses efforts jusqu'à ce que les petits puissent se débrouiller seuls.

Risques d'hybridation

De manière générale, il est conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d'un même genre ou différentes variétés d'une même espèce pour éviter les risques d'hybridation.

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Sources & Réalisation

Participation & Validation

L'équipe de Fishipédia et les contributeurs spécialistes s'engagent à apporter un contenu de haute qualité. Cependant, bien que l'information soit issue de sources scientifiques ou de témoignages d'expériences de spécialistes, les fiches peuvent contenir des imprécisions.

Benoit Chartrer

Benoit Chartrer

Références bibliographiques

Check List of the Freshwater Fishes of South and Central America - Carl J. Ferraris, Jr. - Roberto E. Reis - Sven O. Kullander - EDIPUCRS - 2003.

Male mate choice for a female ornament in a monogamous cichlid fish, Mikrogeophagus ramirezi - Lori H. LaPlante - Samantha Delaney - journal of fish biology - 2020.

Nomenclatural availability of putative scientific generic names applied to the South American cichlid fish Apistogramma ramirezi Myers & Harry, 1948 (Teleostei: Cichlidae) - Sven O. Kullander - ZOOTAXA - 2011.

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Modèle de fiche et contenu © Fishipedia - Reproduction non autorisée sans demande préalable - ISSN 2270-7247 - Dernière mise à jour le 16/11/2023

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