diable de Méditerranée
Nom scientifique | Mobula mobular |
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Descripteur | Bonnaterre |
Année description | 1788 |
Statut IUCN (Monde) | EN |
Famille | Mobulidae |
Genre | Mobula |
Introduction
Le diable de Méditerranée, Mobula mobular, est la raie emblématique de la mer Méditerranée. Elle est également présente à proximité des côtes et îlots de l'Atlantique nord-est, de l'Irlande jusqu'aux côtes du Sénégal où elle est parfois confondue avec Mobula japanica.
Avec une population qui aurait diminuée de plus de 50 % en 60 ans, c'est à ce jour l'une des raies volantes les plus menacées au monde. Les menaces principales sont la pollution (déchets, rejets chimiques), la suractivité maritime et la pêche commerciale. L'espèce n'est pas spécifiquement visée par la pêche, cependant, comme les dauphins et les tortues, elle est très souvent capturée de manière accidentelle.
Qui est-elle ?
Le genre Mobula
Le genre Mobula fait partie de la famille des Myliobatidae, qui regroupe la plupart des raies marines. Comme les requins et les chimères, les raies appartiennent à la classe des chondrichtyens qui regroupe les poissons cartilagineux.
Les espèces du genre sont parfois appelées « raie aigle ». Le groupe comprend la plus grande raie du règne animal : Mobula birostris avec ses 7 mètres d'envergure. Contrairement à la plupart des raies, les Mobula ne se déplacent pas sur les fonds, ce sont des raies "volantes". Leurs larges ailes, profilées pour la nage, leur permettent de se déplacer aisément en pleine eau. La peau est recouverte d'écailles placoïdes, en forme de dents, qui améliorent également la pénétration naturelle du poisson dans l'eau.
Les appendices situés autour de la bouche, appelés nageoires céphaliques, sont le fruit d'une évolution des nageoires pectorales. Elles servent à guider l'eau chargée vers la bouche et à optimiser leurs chasses. Elles sont aussi bien utilisées pour filtrer le plancton que pour piéger des petits poissons. Pour gagner en hydrodynamique, ces appendices peuvent également s'enrouler et ainsi opposer une résistance faible à l'eau lors des déplacements. Ces nageoires donnent aux raies l'aspect d'animaux à cornes, à l'origine de l'appellation de « diable des mers ».
Appréciées pour la qualité de leur chair et prisées par la médecine traditionnelle asiatique, toutes les espèces du genre Mobula ont vu leurs populations décliner considérablement tout au long du XXe siècle. Aujourd'hui selon l'IUCN, sur les 11 espèces décrites, 6 sont en danger ou vulnérable, 3 sont quasiment menacées et 2 manquent de données. Les plus grandes espèces sont les plus menacées.
Ces poissons sont épipélagiques, c'est-à-dire qu'ils passent une partie importante de leur vie non loin de la surface. Ce mode de vie les rend particulièrement vulnérables à l'ingestion de micro-plastiques, aux marées noires et aux perturbations causées par le trafic maritime intense. La capture accidentelle de toutes les espèces est fréquente.
Morphologie
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Type
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Taille moyenne500 cm
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Taille maximale520 cm
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Longévité20 ans
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Motiftâches
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Type
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Taille moyenne500 cm
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Taille maximale520 cm
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Longévité20 ans
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Motiftâches
Comment reconnaître la diable de Méditerranée ?
Pouvant atteindre plus de 5 mètres de diamètre pour un poids de plus d'une tonne, le diable de Méditerranée est la deuxième plus grande raie au monde. Son dos est noirâtre et la tête, plus claire, est traversée par une large bande noire. Le dessous de son corps est blanc.
Comme la manta géante, cette espèce possède une large tête bordée par deux nageoires céphaliques. La mâchoire inférieure est constituée de petites dents. Les cinq paires de branchies sont en position ventrale et, comme les autres raies volantes, les yeux et spiracles se trouvent de chaque cotés de la tête, en position latérale.
Elle possède également une longue queue en forme de fouet, normalement sans épine caudale. À la base de la queue se trouve une petite nageoire dorsale.
Différences entre mâles et femelles
Le mâle possède un organe reproducteur visible appelé gonopode qui lui permet de féconder la femelle.
Comme les requins, les mâles possèdent deux ptérygopodes. Ces appendices issus de la modification des nageoires pelviennes permettent la transmission du sperme jusqu'au cloaque de la femelle. Les mâles ne peuvent en utiliser qu'un seul à la fois.
Mode de vie & Comportement
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régimeplanctophage
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Sociabilitévivant en petit groupes
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territorialitéNon
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Rythme biologiqueDiurne
Le diable de Méditerranée vit en solitaire, en couple ou en petits groupes. Sporadiquement, des regroupements massifs sont observés. La longévité est estimée à 20 ans mais elle pourrait être plus importante car les études sont peu fournies sur cette espèce.
Comme les autres raies volantes, on retrouve le plus souvent cette espèce dans des eaux peu profondes ou à proximité de la surface à la recherche de macro-plancton, de petits poisson ou de crevettes.
Reproduction
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Mode de reproductionovovivipare
Le diable de Méditerranée est un poisson ovovivipare. La maturité sexuelle est atteinte vers la taille de 2 mètres.
Les organes reproducteurs mâles, situés à la base de la queue, permettent la fécondation. L'accouplement a lieu ventre contre ventre. La femelle donne ensuite naissance, au maximum, à un seul bébé. La taille à la naissance est considérable : environ 1m60 pour un poids de 35 kilos.
Espèce inoffensive
Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.
D'où vient-elle ?
État de conservation des populations (IUCN)
Présence géographique & État des populations
Des prises accidentelles ont été répertoriées dans presque tous les types de pêche, à savoir : filets dérivants à grande échelle, filets de fond, filets à trémel, palangres et pièges à thons fixes. Normalement, l'espèce est rejetée mais elle est encore consommée dans certaines zones, en particulier dans le sud de la mer Adriatique.
Les filets dérivants pélagiques sont interdits en Méditerranée par des règlements européens, par la Commission générale des pêches pour la Méditerranée et par la Commission internationale pour la conservation du thon de l'Atlantique. Cependant, d'importantes activités illégales sont toujours pratiquées, en particulier dans le sud de l'Italie, au Maroc et en Turquie. Cette technique constitue probablement une source continue de mortalité pour l'espèce, en particulier lorsque la demande commerciale de leurs branchies, très recherchée pour la médecine asiatique, augmente.
La seule pêcherie officiellement dirigée vers la raie du diable est installée dans la mer du Levant. Cette pêche est sujette à polémique et non durable. Dans ce contexte, en 2013, plus de 500 individus, y compris des jeunes, avaient été capturés et abattus sur la plage pour la consommation humaine locale. Cette information avait été dénoncée et diffusée par les médias européens.
Quel est son habitat ?
Caractéristiques du milieu naturel
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Température18 - 25 °C
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Profondeur0 - 30 m
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MilieuPélagique actif
Présentation du biotope
On retrouve souvent le diable de Méditerranée non loin de la surface.
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Sources & Réalisation
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